Je suis régulièrement amené à consulter, analyser, fabriquer des vidéos pour des clients en entreprise ou évoluant dans le milieu des affaires. Je réalise au quotidien dans mon travail de graphiste combien la vidéo professionnelle est populaire notamment dans ces milieux-là.
Il m’arrive aussi, comme à travers ce billet, de recommander son usage à celles et ceux qui ne l’utilisent pas encore dans leurs stratégies de contenus sur le Web. Ce, parce que la vidéo est engageante, puissante, performante. Elle a un fort impact sur le public. Elle réussit à rassembler, fluidifier et transmettre plusieurs informations dans un délai court. C’est la raison pour laquelle elle est de plus en plus présente dans notre quotidien.
Avec l’avènement du smartphone et la popularité des réseaux sociaux virtuels de contenus vidéos tels que Facebook Watch, Youtube et maintenant TikTok, il y a là, pour les professionnels, un espace à enrichir. Encore faut-il que le contenu diffusé ait de la matière.
La vidéo que j’évoque dans ce billet est plus structurée. Elle se veut à la fois construite, captivante et dynamique. Elle a vocation à transmettre une idée force, un fait, une émotion… Ce type de vidéo se conçoit avec une technique rigoureuse et une part de création.
Comment réussir sa vidéo professionnelle
Une vidéo réussie n’est évidemment pas un long film avec quelques bruitages originaux pour attirer la curiosité. C’est un travail de structuration découpée en trois grandes parties : la préproduction, la production, la postproduction. D’aucuns diraient : l’introduction, le développement, la conclusion. D’autres encore, la situation, la confrontation, la résolution… C’est de toute façon la même logique. Sauf que dans la réalité c’est un peu plus complexe que cette structure basique. Examinons ces points.
1. La préproduction
Dans cette phase, dans le cadre d’une vidéo d’entreprise ou destinée à un professionnel, c’est l’étape de la conceptualisation du projet. La personne chargée de produire la vidéo s’accorde d’abord avec le destinataire sur le contenu du film.
Après quoi, elle imagine la narration et la structuration des plans. En gros, elle élabore la scénarisation. Elle peut même s’aider d’un storyboard pour visualiser l’organisation de son film. De cette manière, elle recherchera le meilleur moyen de faire ressortir le message à transmettre.
Si les prises n’ont pas encore été faites, c’est le moment de préparer ses captations, repérer les lieux de tournages, appréhender les défis environnementaux qui pourraient parasiter le son par exemple, etc..
2. La production de la vidéo
C’est la deuxième étape de votre travail. C’est le tournage, l’acquisition des plans et de l’audio.
En fonction du rendu souhaité, le cadreur va utiliser telle ou telle technique de prise de vue pour minimiser les erreurs de cadrage.
Les prises effectuées par le cadreur, il s’agit maintenant de visionner méthodiquement tous les rushes (séquences brutes de tournage) pour en tirer le bon jus afin de bâtir une progression logique dans la compréhension du message. Par exemple, on choisira pendant le visionnage par quel plan débuter la vidéo, quelle musique correspondrait, quelle voix off ou bruitage lui associer… Bref, c’est le lieu où s’organise techniquement et artistiquement le film.
C’est aussi le moment du choix de la musique, de l’ambiance que vous comptez créer dans votre film. Il vaut mieux choisir une musique qui épouse la tonalité générale de la vidéo. Et veiller qu’elle soit autorisée par son auteur à être utilisée. Certaines vidéos utilisant sans autorisation des musiques ont le son coupé sur des réseaux sociaux. Il faut y veiller.
Cette phase-là me semble la plus chronophage du projet. Si elle est maîtrisée, le montage sera fluide.
3. La postproduction
C’est là où se concrétisent vos idées. L’assemblage des plans doit correspondre à la suite logique de votre introduction. Parfois, il est bon de démarquer ces deux sections par une transition d’effets visuel et sonore.
Modérer les effets spéciaux
Il n’est cependant pas nécessaire pour une vidéo corporate d’abuser des effets d’éblouissement comme dans la réalisation d’une bande annonce d’un concert de rappeur. Sinon, on perd la compréhension du message qui se voit noyé. Dans tous les cas, je recommande de ne pas abuser des effets. Cette section doit être sobre. Quelques fondus traditionnels apportent généralement des résultats satisfaisants. Cela dit, vous pouvez user de ces effets de manière proportionnée qui serve votre projet.
Dans le cas d’une vidéo courte, un seul message suffit à émerger. Si besoin (je le conseille vivement) notamment pour les mal-entendants, il faut accompagner la progression de la vidéo par des titres descriptifs pour guider le public.
Dynamiser le montage
Dans cette section également, il faudrait surtout bannir les plans trop longs et quasiment statiques sous le prétexte de laisser les spectateurs s’approprier vos textes interminables. Ni même utiliser la même musique avec une tonalité constante tout le long de la vidéo. Ils sont incontestablement source de rejet du film. Il faut préférer un assemblage de plusieurs plans courts avec des variations pour garder le rythme. Faire un mélange de musique, de voix off et d’effets spéciaux.
Si le monteur ne dispose pas de suffisamment de rushes de qualité, il peut toujours alterner entre différents cadrages courts d’un même plan. Il a le moyen par exemple d’utiliser un plan rapproché, faire des zooms, utiliser les prises champ/contrechamp, etc.
Traiter le son, les audio
Il faudrait ne surtout pas négliger le travail sur la qualité du son, des audio. Quelques mauvais plans vidéos peuvent encore se tolérer mais un mauvais son est tout de suite rebutant.
Appel à l’action
La vidéo s’achèvera par un appel à l’action clair : « Achetez », « Inscrivez-vous », « Venez nous rejoindre », etc.
Étalonnage
Nous abordons la dernière partie du travail : l’étalonnage. Ici, l’on va se charger de donner à la vidéo une signature visuelle unique, optimiser sa colorimétrie, recréer une ambiance particulière, gérer la luminosité de l’ensemble des plans du montage, corriger globalement les tons de couleur, mixer le son, etc.
Après quoi, notre vidéo est prête pour être diffusée au public.
Exportation au bon format
Soit qu’on aura choisi en amont de régler le ratio image au format cinéma (paysage) ou au format TikTok (portrait), nous exporterons le rendu final dans une résolution qui correspond à la plateforme de diffusion. Généralement, le format cinéma s’adapte bien. Mais alors, il faut tenir compte des redimensionnements pour conserver des titres lisibles peu importe la taille de l’écran du spectateur.
Conclusion
La vidéo (professionnelle) est le format qui a le plus d’impact dans la communication moderne. Encore faut-il qu’elle soit réalisée avec soin. Elle permet de faire connaître et valoriser une enseigne, une marque, de partager des valeurs dans l’opinion, de convaincre des clients et partenaires, de générer des gains conséquents… La vidéo doit être sobre et transmettre une ambiance unique. Elle doit simplifier la mémorisation du message. Pour un professionnel, c’est un support incontournable à intégrer dans sa stratégie de contenus, dans son plan de communication. Mieux, elle contribue à l’optimisation de son référencement dans les résultats organiques Google.
Pour vous accompagner dans la création de votre vidéo professionnelle, notre équipe se tient à votre disposition.